Repérage – Afrique du Sud / Botswana – Safari à cheval sur la terre des géants…

Safari à cheval en Afrique du Sud et au Botswana

Repérage de notre safari à cheval « African Explorer » en Afrique du Sud et au Botswana par Sabine, de l’équipe Randocheval.

Une formule idéale et progressive pour approcher en toute sécurité les « Big Five »,
les plus beaux animaux sauvages d’Afrique !

 

Les safaris à cheval en Afrique sont une de mes passions. Approcher girafes, zèbres, antilopes, gnous et buffles à cheval, voilà un programme enthousiasmant !

Je teste avec ce voyage une formule de safari « progressif », qui combine quatre jours dans une réserve privée d’Afrique du Sud avec beaucoup d’animaux, mais pas d’éléphants ni de lions, puis quatre jours au Botswana, où je dois m’attendre à rencontrer d’énormes troupeaux d’éléphants, et où les lions sont nombreux…

L’idée est que les quatre premiers jours me permettent de se familiariser sans crainte avec l’équitation de safari, avant de faire monter l’adrénaline d’un cran au Botswana !

 

Dans le Waterberg, safari dans un jardin d’Eden…

Trois heures après notre arrivée à Johannesburg, nous entrons dans la réserve du Waterberg dans laquelle nous allons passer les quatre prochains jours.

Surplombé par une chaine de montagnes escarpées, le lodge qui nous accueille offre des vues spectaculaires sur un grand lac et une vaste plaine parcourue par de nombreux troupeaux.

Il est composé de 5 chambres alignées au bord d’une falaise et d’un restaurant. La réserve et le lodge entiers sont privatisés pour nous, et nous nous sentons vite comme chez des amis, grâce au service attentionné de nos hôtes.

Le temps d’avaler un copieux déjeuner, et nous sommes déjà en selle au milieu d’une brousse parsemée de bosquets.

La réserve, dépourvue de prédateurs, tient toutes ses promesses : les herbivores y trouvent le terrain idéal pour se multiplier sans risques, et ce sont des dizaines de troupeaux d’antilopes, girafes, zèbres et gnous que nous croisons dès notre première sortie !

Je ne m’attendais pas à une telle abondance et je découvre une expérience équestre d’une intensité nouvelle : chaque jour, dès les premiers mètres parcourus à cheval, tous nos sens sont en éveil, guettant le moindre mouvement dans un buisson devant lequel nous passons plusieurs fois par jour, car il peut toujours cacher un animal ! Cette vigilance permanente donne vraiment une autre dimension à cette randonnée…

Ces quatre jours de safaris seront marqués par des moments magiques, comme le premier galop du matin, qui surprend les animaux encore endormis et qui se mettent à courir à nos côté dans un joyeux désordre d’impalas, et de zèbres qui se faufilent entre les immenses girafes au galop chaloupé !

 

Au milieu des rhinocéros

Mais le point d’orgue de cette première partie de mon voyage a été sans aucun doute cette fin d’après-midi baigné d’une lumière dorée, lorsque nous avons approché à moins de 50 mètres d’un groupe de sept rhinocéros ! Il s’agissait de jeunes femelles, sans mâle et sans bébé, ce qui explique qu’elles nous aient laissés approcher si près sans agressivité.

Voir autant de rhinocéros blancs, une espèce particulièrement menacée, rassemblés dans la douceur de cette fin de journée, quelle émotion… Nous n’arrivions pas à croire que nous étions vraiment là, que c’était « vraiment vrai » !

J’ai été également surprise par le rythme plutôt tonique de ces sorties, ponctuées de nombreux et longs galops dans un terrain très varié. En fait, dès que nous ne sommes pas à l’approche d’animaux sauvages, qu’il ne faut pas faire fuir, notre guide adopte le trot ou le galop, ce qui rend ce safari très sportif.

A la fin de ces quatre jours, je me sentais parfaitement à l’aise dans l’approche des animaux à cheval, y compris lorsqu’ils nous faisaient la surprise de débouler de derrière un buisson au dernier moment lors de nos galops effrénés.

J’étais prêt pour le grand frisson…

 

Out of Africa

En quatre heures de route, nous changeons complètement de monde… Le passage de la frontière entre l’Afrique du Sud et le Botswana marque le passage dans une Afrique où la nature semble sans limites.

Plus basse en altitude, la région du Tuli Block où nous chevauchons maintenant est plus chaude que le Waterberg et la végétation est très différente : acacias et baobabs géants ont pris la place du bush épineux du Waterberg.

Dans cet environnement très sauvage, nous ne dormons plus dans un lodge comme en Afrique du Sud, mais dans de grandes tentes kaki très confortables. Elles sont meublées dans le style traditionnel des safaris, avec deux lits pour une personne, un petit bureau, une salle de douche à l’arrière.

Une ambiance très « Out of Africa »…

 

Botswana, la terre des géants

Cette région est appelée « la Terre des Géants » car elle abrite d’énormes troupeaux d’éléphants, mais aussi beaucoup d’élans du Cap, les plus grandes des antilopes, et bien sûr de nombreuses familles de lions…

Malgré notre préparation en Afrique du Sud, notre niveau d’adrénaline monte vite d’un cran et tout le groupe écoute attentivement les directives données par notre guide : ne jamais le dépasser, surtout au galop, car on ne sait pas quels animaux peuvent surgir devant, rester toujours très calmes en présence d’éléphants ou de lions, et en cas de danger, il restera face à l’animal et nous irons nous mettre à l’abri avec l’aide du second guide qui nous suit en permanence.

Grâce à ces règles de sécurité, les premières rencontres avec les éléphants se font dans la sérénité, et nous nous laissons vite envoûter par la magie de ce spectacle impressionnant. Les éléphants sont bien plus grands qu’un cavalier, et le fait de les approcher ainsi nous permet de ressentir physiquement leur puissance, celle des grondements sourds qu’ils émettent, celle des craquements des arbres sur lesquels ils s’appuient…

 

Rencontre rapprochée avec les éléphants

La grande compétence du guide y est pour beaucoup, puisqu’il sait exactement jusqu’à quel point il peut approcher les éléphants, en détectant dans leur attitude le moindre signe d’agacement.

Nous ne nous sommes jamais sentis en danger, même au moment un peu délicat où nous avons été encerclés par plus d’une centaine d’éléphants ! Certains groupes étant cachés par des arbres, nous en avons pris conscience progressivement, en nous faisant refouler à plusieurs reprises des voies de sortie que nous testions…

C’est là que nous avons pleinement apprécié l’expérience de notre guide, qui a repéré une femelle qui s’est enfuie avec son bébé en nous apercevant : il en a déduit qu’elle s’était sentie en insécurité, et donc qu’elle était seule dans cette zone. Nous sommes donc passés exactement là où elle était quelques secondes avant pour nous éloigner tranquillement.

 

Le rugissement du lion

Nous n’avons pas rencontré de lions lors de nos sorties à cheval, car notre guide cherche précisément à les éviter, même si nous avons entendu le rugissement d’un lion mâle, un matin, au moment de traverser une rivière !

Nous avons cependant pu approcher les fauves de très près lors d’un safari en 4×4, et nous avons eu la chance de tomber sur un lion et une lionne en pleine lune de miel…

A la fin de ces dix jours de voyage, plus personne dans le groupe d’avait d’appréhension, cette stratégie de safari progressif a pleinement joué son rôle.

Dans l’avion du retour, je m’aperçois que l’incroyable intensité du moindre moment passé dans la brousse me manque déjà ! Et je me reprends à rêver, je crois bien que le Botswana me reverra bientôt, peut-être pour un safari dans l’Okavango ?

 

Update 2016 : la réserve dans le Waterberg a changé, il n’y a plus de rhinocéros mais l’hébergement est un camp de safari « vintage » plus en ligne avec l’hébergement que vous trouverez au Botswana. Il y a également un plus grand choix de chevaux.