EQUATEUR – A cheval sur l’Avenue des Volcans, au cœur de la Cordillère des Andes…
Carnet de voyage de Marie en Equateur.
L’Equateur, un pays peu connu, parfois même difficile à situer pour les amis auxquels j’annonçais ma prochaine aventure équestre ! Mais quelle idée, me disaient-ils, que vas-tu trouver là-bas ?
« Là-haut » aurait été une formule plus appropriée car c’est à la conquête des plus hauts volcans du monde que je me lançais, au cœur de la Cordillère des Andes.
Impossible de découvrir toute la diversité de l’Equateur en une seule randonnée, il faudrait partir des Galapagos pour rejoindre les sommets Andins en passant par la forêt amazonienne… J’avais donc décidé de me consacrer à ce que l’on appelle l’Avenue des Volcans, qui rassemble les plus hauts volcans actifs du monde, avec en point de mire le plus célèbre d’entre eux, le Cotopaxi.
Une randonnée à la loupe…
Nous sommes rapidement dans l’ambiance. A peine 30 mn de route depuis l’aéroport de Quito et nous découvrons la première hacienda qui va nous accueillir pour la nuit.
Les trois premiers jours à cheval nous font traverser des écosystèmes spectaculairement différents, bien qu’ils ne soient distants que de quelques kilomètres. En effet, les différences d’altitude et de versants montagneux créent d’énormes variations de pluviométrie et nous passons de vastes étendues de prairies à de véritables forêts tropicales.
Si nous identifions immédiatement les immenses fougères arborescentes au milieu de cette multitude de plantes tropicales, les hôtes qui nous accueillent pour le déjeuner nous réservent une surprise de taille ! C’est en effet armés d’une loupe que nous les suivons dans cette forêt qui peut paraître hostile, à la découverte d’orchidées miniatures qui sont une merveille de délicatesse et de couleurs.
Nous profitons également de ces quelques jours pour nous adapter à l’altitude, puisque nous allons bientôt passer de 2800 mètres à plus de 4000 mètres…
Au royaume des volcans…
Il est maintenant temps d’entrer dans le royaume des volcans aux pentes couvertes de paramo, ces hautes herbes ondulantes qui reflètent les rayons du soleil en éclats argentés. La lumière est ici particulièrement intense, et après la densité de la forêt tropicale, les vastes espaces sont saisissants…
Ce sont autant d’opportunités de longs galops à travers champs de lave et prairies parcourues par des chevaux sauvages et des troupeaux de bétail guidés par les chagras, les cow-boys locaux.
Le lendemain au lever du soleil, nous admirons la silhouette parfaite du Cotopaxi, le plus haut volcan en activité au monde, dont le dôme couvert de neige se détache sur le bleu pur du ciel.
Difficile de savoir si c’est l’altitude qui se fait sentir ou le vertige qui nous saisit devant l’immensité qui s’ouvre à nous et sur laquelle nous naviguons comme sur un océan. Plus de limites nettes entre le ciel et la terre, le paramo s’étend jusqu’à l’horizon et les volcans semblent monter jusqu’au ciel.
Un sentiment de liberté absolue s’empare de chacun d’entre nous et l’ensemble du groupe communie silencieusement avec la nature.
Traditions chagras et haciendas
Mais la nature sauvage des Andes ne sera pas le seul attrait de cette randonnée puisque nous sommes accueillis le lendemain à l’Hacienda Yanahurco, la plus grande hacienda de travail des plateaux équatoriens avec ses 30 000 hectares.
Durant plusieurs jours, nous côtoyons ces hommes qui vivent et travaillent à cheval dans un environnement particulièrement rude. Après des chevauchées exaltantes sur ces terres à la limite entre les pâturages d’altitude et la « cloud forest », les soirées s’animent au souvenir de rodéos mémorables, de taureaux de légende et de chevaux courageux…
Nous quittons l’hacienda Yanahurco pour rejoindre l’hacienda Antisana, ferme centenaire qui élève plus de 8000 moutons.
Mon périple équestre touche déjà à sa fin, mais je vis ces adieux avec moins de nostalgie que d’habitude : il faut dire que je reprends l’avion, non pas pour retourner sous les cieux européens, mais pour poursuivre ma découverte de l’Equateur par le célèbre archipel des Galapagos !
Même s’il n’y a pas de chevaux dans ces îles, je ne pouvais pas venir en Equateur sans visiter ce site naturel exceptionnel…
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