Repérage – Jordanie : à cheval sur les traces de Lawrence d’Arabie

Repérage de notre randonnée à cheval en Jordanie fait par Sabine, de l’équipe Randocheval.

Rando Cheval en Jordanie – Petra et désert de Wadi Rum

Ahlan Wa Sahlan ! Bienvenue !

Dès mon arrivée à l’aéroport d’Amman, je suis accueillie par cette phrase joyeuse… En Jordanie plus qu’ailleurs, l’hospitalité est une tradition, souvent vitale dans le milieu hostile du désert.

Notre petit groupe se rassemble à la sortie de l’avion, et dès nos premières heures en Jordanie, nous sommes plongés dans ce qui fait la beauté et la richesse de ce pays : des paysages naturels somptueux qui gardent les traces d’une histoire millénaire et des cultures qui s’y sont succédées, mêlées, affrontées…

Laissant derrière nous la capitale sans charme, nous passons en effet notre première nuit à Madaba, une enclave chrétienne orthodoxe en terre musulmane, qui abrite de nombreuses églises ornées de mosaïques.

Petra, énigmatique cité de pierre

Mais le véritable choc esthétique est pour le lendemain, lorsque nous arrivons à Pétra, énigmatique cité surgie de la pierre, comme engloutie dans le roc, qui ne révèle ses merveilles qu’au détour d’un canyon initiatique qui l’a protégée pendant des siècles.

Pétra est un lieu magique comme il en existe peu dans le monde. Dans ce chaos de roches (Pétra signifie pierre en Grec) façonné par le vent, le sable et l’eau, plus de 600 tombeaux, temples et monuments ont été sculptés.

Les couleurs extraordinaires du grès s’étalent en strates ondulantes allant du rose au bleu en passant par le jaune orangé, le rouge ou le violet, parfois en quelques centimètres. Ces étonnantes calligraphies naturelles se fondent aux gravures des temples creusés dans les parois, en une fusion troublante entre la nature et l’architecture…

MISE A JOUR 2015 : Nous visitons maintenant Petra à cheval, avec nos chevaux de randonnée, pour une expérience encore plus magique dans ce site exceptionnel.

Le Wadi Rum, désert-forteresse…

Nous prenons maintenant la route vers le Wadi Rum tout proche, où nous faisons connaissance avec les chevaux Arabes qui nous emmèneront jusqu’au cœur du désert.

Dès notre premier jour de chevauchée, nous sommes plongés dans les paysages uniques de ce  désert aux montagnes-forteresses sculptées par l’extravagance du vent et de l’eau, posées comme d’improbables îles sur un océan de sable rouge.

Nous traversons le canyon d’Um Twicy, dont les massifs de grès cachent de belles inscriptions talmudiques. Le sable profond de cette région ne nous permet pas d’allures rapides mais le premier jour à cheval est de toute façon toujours plus calme pour faire connaissance avec nos montures.

Dès le lendemain, changement de rythme puisque nous progressons sur d’immenses lacs asséchés dont les vastes étendues plates et au sol souple sont idéales pour de longs galops soutenus !

 

De canyons en djebels

Notre chevauchée se poursuit les jours suivants à travers le canyon de Barrah. C’est l’un des plus spectaculaires du désert, encadré de hautes falaises de grès rouge torturé qui sont célèbres parmi les grimpeurs du monde entier.

Les montagnes de Burdah, puis le Djebel Al Mangour, nous amènent jusqu’à Farah, la région la plus élevée du Wadi Rum à environ 1400 mètres d’altitude. Nous approchons ensuite la frontière Saoudienne et Wadi Saabit, proche du Djebel Um Adami, le point culminant de la Jordanie, à plus de 1800 m d’altitude.

Dans le Djebel Suibet, le terrain est idéal pour de beaux et longs galops jusqu’aux grottes de Harab Antar où nous faisons notre pause pour le déjeuner.

 

Les Sept Piliers de la Sagesse

Une surprise pour notre petit groupe qui s’attendait à un désert… désert : tout au long de cette randonnée, nous avons croisé de nombreuses familles bédouines, installées à l’abri d’une falaise sous leurs tentes avec chèvres et dromadaires paissant à proximité.

Et dans la dernière partie de ce périple, c’est la mémoire d’un autre habitant de ce désert que nous saluons, alors que nous passons devant les Sept Piliers de la Sagesse, énormes formations rocheuses qui ont donné leur nom au livre de Lawrence d’Arabie (à moins que ce ne soit le contraire !…).

 

Belle étoile…

Un dernier campement, au creux d’un cayon rougeoyant et au doux relief creusé d’anfractuosités accueillantes.

Chaque soir, les tentes sont dressées dans un endroit soigneusement choisi pour sa vue spectaculaire ou sa situation abritée.

Mais la plupart d’entre nous, profitant de la douceur de ce mois de mai, ont choisi de se chercher un coin de désert, un creux de rocher, un lit de sable, pour passer cette dernière nuit en communion complète avec la magie du désert, sous la voûte étoilée…

 

Mer Rouge et Mer Morte

C’est le moment de dire au revoir à nos chevaux, avant de prendre la route jusqu’à Aqaba, station balnéaire sur la Mer Rouge, à une heure de route.

Quel contraste entre le rivage désertique et le foisonnement de vie sous-marine ! Les fonds marins de la Mer Rouge sont réputés dans le monde entier pour leur richesse, et nous nous offrons une plongée express en fin de journée, avec masques et tubas.

Le lendemain, nous reprenons la route vers Madaba et l’aéroport d’Amman, en passant par la Mer Morte. Là encore, nous nous arrêtons sur une plage pour profiter des eaux salées à l’extrême et déjeuner. Heureusement qu’une douche bienfaisante nous débarrasse de notre carapace de sel, mais nos maillots de bain s’en souviennent encore !

Nous quittons avec regrets ce pays qui ne peut laisser insensible à la fois par la beauté brute et contrastée de ses espaces naturels, et par la richesse des cultures qui ont façonné son histoire et son visage actuel.

 

  • Pour plus d’infos sur cette rando à cheval en Jordanie à Petra et dans le Désert du Wadi Rum, contactez Randocheval au 04 37 02 2000 du lundi au samedi, ou par mail (info@randocheval.com).