« Testé pour vous » : Repérage de notre randonnée équestre dans les vignobles de la région du Cap de Bonne-Espérance, par Sabine et Thomas de l’équipe Randocheval.

C’est toujours avec le même bonheur et la même émotion que je monte dans un avion à destination de l’Afrique du Sud. C’est la sixième fois que je voyage dans ce pays, et la quatrième fois que je me pose à l’aéroport international du Cap, mais la vision de cette baie fabuleuse surplombée par la silhouette acérée de Table Mountain est toujours un véritable choc.

Nous avons de la chance, en cette fin décembre, au cœur de l’été austral, le ciel est dégagé et nous offre un atterrissage à grand spectacle !

Astuce : A l’aller, essayez d’obtenir un siège près d’un hublot sur le côté droit de l’avion. Selon les vents dominants, l’avion se posera la plupart du temps en vous offrant une vue incroyable sur la baie du Cap.

Je voyage aujourd’hui avec mon mari Thomas – avec qui j’ai créé Randocheval il y a près de 20 ans – et nos enfants âgés de 10 et 12 ans. Comme toujours, nous profitons de notre voyage pour rendre visite à plusieurs des guides de Randocheval.

Nous avons prévu de consacrer quelques jours à la région du Cap, avant de reprendre un vol vers Johannesburg, pour rendre visite à trois de nos guides de safari du Waterberg.

Astuce : Si vous combinez comme nous votre randonnée au Cap avec un safari dans le Nord de l’Afrique du Sud, choisissez de préférence une compagnie aérienne qui a des vols directs à la fois vers Johannesburg et vers Le Cap : vous éviterez ainsi un vol intérieur. Pour ce voyage par exemple, nous avons choisi Turkish Airlines, qui nous a permis à l’aller de partir de Lyon vers Istanbul, puis directement jusqu’au Cap, soit 2 vols seulement. Au retour, nous repartirons directement de Johannesburg. Air France permet également de réaliser ce voyage directement depuis Paris.

Transferts organisés ou voiture de location ?

Nous avons choisi de prendre une voiture de location, mais pour nos cavaliers, le transfert se fait habituellement depuis l’aéroport sans que vous ayez besoin de conduire, vous êtes complètement pris en charge.

Une voiture de location peut être un bon choix si vous voyagez avec quelqu’un qui ne monte pas à cheval, et qui pourra ainsi visiter librement la région pendant que vous serez à cheval. Il est très facile de conduire en Afrique du Sud, les routes sont en très bon état et les panneaux indicateurs nombreux. Une fois la conduite à gauche apprivoisée, c’est très facile.

Un centre équestre dans un paysage de rêve

Afrique du Sud – les paddocks devant le centre équestre

En une heure de route depuis l’aéroport, nous arrivons au cœur de la région des vignobles, connue dans le monde entier pour la beauté de ses paysages.

Nous retrouvons avec joie Louis, que nous avions déjà rencontré à plusieurs reprises dans le cadre professionnel, mais avec qui nous n’avions jamais vraiment pris le temps de monter à cheval.

Le centre équestre est au milieu des vignes, adossé aux montagnes escarpées qui encadrent la vallée de Franshoek, un des villages les plus célèbres de la région.

Les chevaux sont répartis dans de grands paddocks aux clôtures de bois. Le chemin monte entre les paddocks jusqu’aux écuries, blanches comme tous les bâtiments de la région, devant lesquelles se trouve une carrière avec quelques obstacles de cross (une session de cross peut être organisée pour vous sur demande).

Afrique du Sud – Vue depuis les écuries

Les écuries comptent une quinzaine de boxes très spacieux, qui abritent certains chevaux destinés à la compétition, ou des chevaux de propriétaire.

Les chevaux de rando vivent donc essentiellement à l’extérieur, ce qui leur assure un très bon mental et un bon équilibre.

Des chevaux de grande qualité

Lorsque nous faisons connaissance avec nos montures, nous sommes surpris de leur taille et de leur qualité. Beaucoup d’entre eux sont en fait des pur-sang anglais, dont l’élevage est très répandu dans la région, parfois croisés avec des chevaux de sport, ce qui donne des montures plutôt élégantes, hautes et toutes en muscles.

Thomas monte un cheval d’au moins 1m75, très musclé de l’avant-main, qui piaffe d’impatience mais s’avérera très gérable, plein d’énergie dans les galops et extrêmement confortable.

Louis m’a attribué Madison, et j’avoue que je suis tombée amoureuse ! Il semble que je ne sois pas la seule membre du fan-club de cette grande jument baie avec beaucoup de sang, et qui pourtant se dirige avec un simple side-pull sans mors…

Nos enfants ont également des chevaux très adaptés, à la fois à leur niveau équestre et à leur force physique. Alicja monte Olympia, une jument pleine d’énergie mais très contrôlable.

Théo  est sur Sky, un grand poney extrêmement fiable, qui convient même à des débutants. Il suit très bien le groupe, même dans les galops les plus rapides, en s’arrêtant toujours facilement, sans avoir besoin de finir le nez dans la queue du cheval qui le précède.

Afrique du Sud – Selles avec peau de mouton

La sellerie est également d’un confort et d’une qualité très rares en randonnée : ce sont des selles très creuses, de type « selles de travail », recouvertes  d’une peau de mouton. De vrais fauteuils !

Une autre originalité du harnachement est l’utilisation la plus systématiquement possible de bridons sans mors de type side-pull. Louis les utilise pour tous les chevaux qui sont nés chez lui, il n’utilise un mors que pour les chevaux qu’il a achetés, qui ont été éduqués ailleurs et qui réagissent moins bien aux embouchures sans mors.

Passé le moment d’appréhension à l’idée de monter une jument pleine de sang sans mors, l’expérience s’avère enthousiasmante, surtout quand je constate que Madison d’arrête sans aucun problème à la fin d’un galop « de course » pour lequel Louis m’avait conseillé de passer devant car Madison est son cheval le plus rapide, et le terrain  qui s’offrait devant nous était propice à un galop très rapide à plusieurs chevaux de front !

Une randonnée très rythmée dans des paysages magnifiques et variés

Alors que Louis nous avait annoncé une rando « tranquille » dans les montagnes en raison de la forte chaleur (nous sommes au coeur de l’été austral et il fait plus de 30°), nous comprenons vite qu’il a une vision un peu particulière de la notion de tranquillité…

Les galops s’enchaînent, sur un rythme de « galop de chasse », souvent très longs. Les chemins sont très agréables, essentiellement sablonneux dans les vignobles, un peu plus pierreux dans les montagnes, parfois sous forme de larges pistes accessibles aux véhicules sur lesquelles Louis se fait plaisir en accélérant le rythme.

Les autres cavaliers sont deux femmes anglophones, mère et fille, et un homme d’origine néerlandaise. Tous sont de très bon niveau équestre et nous avons largement l’occasion d’apprécier l’endurance et le niveau de forme excellent de nos montures.

Alors que nous craignions l’aspect monotone des vignobles, nous sommes étonnés de la variété des paysages que nous traversons : vignobles et superbes propriétés bien sûr, mais aussi forêts denses, nombreux lacs étincelants (des retenues d’eau dans les montagnes pour irriguer les vignobles), montagnes spectaculaires, et cette végétation particulière à la région du Cap appelée le fynbos.

Le fynbos est une sorte de maquis méditerranéen dans lequel presque toutes les plantes ne vivent que dans cette région, en particulier les célèbres proteas, fleurs emblématiques de l’Afrique du Sud. Le fynbos est classé au Patrimoine Mondial sous l’appellation de « Royaume Floral du Cap ».

Venez plutôt au printemps si vous êtes férus de botanique, pour voir les proteas en pleine floraison.

Qui dit vignobles dit… dégustation !

Les déjeuners sont prévus dans des propriétés viticoles, d’architecture magnifique et aux jardins superbement entretenus.

Afrique du Sud – Une assiette et beaucoup de verres…

Les maisons de la région viticole du Cap ont une architecture très particulière : des murs blancs, un toit de chaume et un pignon particulièrement travaillé, dans un style appelé « Cape Dutch ».

Ces maisons blanches, au milieu des rangées de vignes verdoyantes, sur fond de montagnes spectaculaires, sont l’image d’Epinal de la région.

C’est dans une d’elle que nous déjeunons, avec dégustation de vins produits sur la propriété. L’occasion d’apprécier la qualité des vins sud-africains, réputée dans le monde entier. Les noms sonnent étrangement français, car cette région a été peuplée par les Huguenots qui ont fui les persécutions à la fin du 17ème siècle.

Cette richesse culturelle – et gastronomique – est un des atouts majeurs de cette randonnée.

3 catégories d’hébergement

Cette randonnée des Vignobles du Cap offre 3 possibilités d’hébergement :

Afrique du Sud – Chambre au centre équestre

• Au centre équestre, dans des chambres aménagées simplement mais avec tout le confort nécessaire. Vous êtes ainsi en permanence avec les chevaux. C’est l’option la moins chère.
• Dans un lodge de charme, au milieu des vignes, avec une piscine bien agréable si vous voyagez comme nous en plein été. C’est l’option que nous avons choisie pour cette raison, et nous apprécierons largement la piscine après les chevauchées par 30°, mais cela nécessite des transferts d’une dizaine de minute pour rejoindre les écuries et en revenir.
• Dans un « boutique » hôtel 5* magnifique, avec seulement une quinzaine de chambres… si vous voulez vous faire plaisir, ou fêter une occasion spéciale, c’est le choix idéal ! Il nécessite aussi des transferts d’une dizaine de minutes pour rejoindre les écuries.

En conclusion, cette randonnée offre un des meilleurs niveaux de qualité équestre et de service que nous ayons pu expérimenter.

Elle est idéale en découverte de cette région à la richesse exceptionnelle bien sûr, mais aussi en complément à un safari en Afrique Australe quel qu’il soit (Afrique du Sud, Namibie, Botswana) car l’aéroport du Cap est un des hubs de cette région, et Louis accepte des cavaliers même pour une courte période de 3 nuits à la carte.

• Pour plus d’informations sur notre randonnée à cheval dans les Vignobles du Cap en Afrique du Sud, contactez Randocheval au 04 37 02 2000 ou info@randocheval.com

SUITE DU VOYAGE… EPISODE 2 – La Lutte pour les Rhinos du Waterberg